Pansement intelligent pour détecter les infections

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Pour détecter et prévenir le plus tôt possible d’éventuelles infections lors de coupures, des chercheurs américains de l’Université de Rochester dans l’état de New York ont eu l’idée de doter des pansements de capteurs qui les rendent « intelligents ».
De minuscules capteurs en silicium, qui réagissent et changent de couleur selon le type de bactérie que présente la plaie. Ils diagnostiquent alors instantanément si celle-ci nécessite des antibiotiques. Le patient devra simplement scanner son pansement et grâce à un logiciel spécifique, il identifiera la bactérie. En cas d’infection, le logiciel l’aidera à sélectionner l’antibiotique le plus adapté pour lutter contre le germe.

pansement_Gram

Pour concevoir ce pansement, les scientifiques se sont basés sur la méthode de coloration, inventée par le bactériologiste Hans Christian Joachim Gram en 1884. C’est une technique d’identification des bactéries. Elle consiste à colorer les germes avec du violet de gentiane puis à les faire réagir avec une solution contenant de l’iode, de l’iodure de potassium et de l’eau. Après lavage à l’éthanol, certaines bactéries retiennent la coloration du violet de gentiane et d’autres se décolorent complétement. Les premières sont dites Gram positif, comme les staphylocoques qui donnent des furoncles. Les secondes sont appelées Gram négatif, comme le bacille qui provoque la coqueluche.

Benjamin Miller, professeur de chimie à l’Université de Rochester, estime que ce pansement sera utilisable sur tout type de plaie et permettra de déceler des douzaines de bactéries. « Aujourd’hui dans un hôpital, il faut 24 à 48 heures pour savoir si une plaie est infectée. L’ idée est de mettre sur le marché un ‘pansement intelligent’ qui puisse en une minute ou une-demi heure déceler une infection bactériologique « , précise son confrère Philippe Fauchet, professeur et président du département d’ingénierie électronique et informatique de l’université de Rochester. Le pansement pourrait être disponible en milieu hospitalier d’ici 2005. Le public, quant à lui, devra attendre deux ans de plus.

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