En matière de guerre, les avancées technologiques ne connaissent pas de répit. Le conflit qui a éclaté en octobre 2001 en afghanistan après une vague d’attentats sur le sol américain, a été l’occasion de découvrir ou plutôt de redécouvrir de nouvelles bombes à guidage de précision. Les Etats-Unis disposent en particulier de deux types de munitions : le JDAM et les JSOW. Elles sont de grande précision, même en temps couvert, et guidées par des satellites GPS (système de positionnement global), comme le sont déjà les missiles de croisière tirés d’avions ou de navires (Tomahawk) sur l’Afghanistan. Le GPS informe en tant réel la bombe de son emplacement par rapport à son objectif et de la distance qui lui reste à parcourir.
Les JDAM (Joint direct attack munitions) sont installés sur la queue des bombes conventionnelles pour les rendre « intelligentes » en frappant leurs cibles à coup sûr. D’autant qu’ils sont munis de systèmes de navigation à inertie (INS), des sortes de gyroscopes qui corrigent les déviations dues aux vents.
Les JSOW (Joint Stand-off weapons) sont des armes « tire et oublie »: lancées par des chasseurs bombardiers à distance sur des objectifs (de 27 à 75 km) –loin donc de la défense anti-aérienne adverse–. Elles glissent en planant vers leurs cibles qu’elles aspergent de petites bombes sur la surface d’un terrain de football, tout en restant précises.
Ces armes qui avaient déjà utilisées au Kosovo en 99 sont aujourd’hui disponibles en abondance car bon marché. Les JDAM coûtent environ 10.000 dollars contre 100.000 pour les Bombes guidées par laser (abbréviation LGB en anglais) et un million de dollars pour un missile de croisière. Surtout, les bombes à laser doivent être lancées de bombardiers par temps clair et contre des objectifs prédésignés, par exemple par des commandos de forces spéciales qui auraient repéré un camp d’entraînement de terroristes.
A noter enfin que ces bombes intelligentes ne sont pas pour autant infaillibles. Les coordonnées de la cible peuvent avoir été mal programmées dans l’ordinateur, et puis chacun sait qu’un signal en provenance d’un satellite, peut fort bien être dévié ou brouillé par l’ennemi.