Comme l’attestent les tablettes d’argile découvertes à Suse et à Uruk (l’actuel Warka, en Irak), la numérotation devint écrite 3.000 ans avant J.C..
Hiéroglyphique, cunéiforme ou littérale, la numérotation est additive. Elle attribue un signe distinct à l’unité, au 10 et aux puissances de 10, en répétant le symbole autant de fois que nécessaire. La numérotation décimale préfigurant nos chiffres actuels est apparue, voici 15 siècles, en Inde du Nord. Les neuf chiffres et le zéro y sont utilisés. Les Arabes furent les premiers à prendre connaissance des chiffres indiens.
En 829, le savant Mohammad Ibn Musa (780-850) publia, à Bagdad, foyer intellectuel islamique intense, un traité d’algèbre dans lequel il recommandait vivement aux commerçants cosmopolites l’emploi de cette nouvelle notation et des méthodes de calcul qui s’y rattachent.
Les chiffres « arabes » mettront deux siècles pour atteindre l’Espagne et la ville de Cordoue. Ce fut enfin Leonardo Fibonacci dit Léonard de Pise qui les répandit en Europe grâce à son Liber abaci (1202). Les chiffres arabes gagnèrent l’Angleterre à la même période.