Il semble que R. Lower soit le promoteur de la transfusion expérimentale chez l’animal, et que Jean-Baptiste Denis soit le premier à l’avoir pratiquée, en 1667, chez l’homme en utilisant le sang d’un animal. En raison des graves dangers auxquels elle exposait, la méthode fut condamnée et ce type d’expérimentation interdit.
En 1821, l’étude de la transfusion sur des animaux repris. La méthode se précisa en 1875, mais la transfusion inter-humaine ne put se développer qu’à partir de 1900, grâce aux travaux de l’Autrichien Karl Landsteiner qui découvrit l’existence des quatre grands groupes sanguins, rendant ainsi possible la comptabilité sanguine lors des transfusions ; en 1910, le sérologiste tchèque Jansky désigna ces groupes par les lettres A, B, AB et O. En 1940, Landsteiner couronna ses travaux en identifiant, avec Alexander Wiener et Philip Levine, le facteur rhésus (d’après le nom du singe sur lequel les recherches avaient été menées, le Macacus rhesus), qui permit l’explication d’accidents très graves propres aux nouveau-nés (maladie hémolytique) et donc de pouvoir tenter d’y remédier.