Le premier électrocardiogramme humain a été enregistré en 1887 par Augustus Désiré Waller (1856-1922), physiologiste de l’université de Londres, né à Paris. En 1901, William Einthoven, professeur de physiologie à l’université de Leiden (Pays-Bas), ancien collaborateur du physicien Gabriel Lippmann (prix Nobel en 1908), mit au point le galvanomètre à corde et devint, grâce à cette invention, le véritable créateur de l’électrocardiographie. Le dispositif d’Einthoven pesait 300 kg et il ne fallait pas moins de cinq personnes pour le faire fonctionner.
Les premiers électrocardiographes à papier photographique arrivèrent en France en 1945, avec les Américains. Dès 1949, Norman J. Holter songea à la seconde génération de l’électrocardiographie avec enregistrement continu de l’activité cardiaque. En 1961, il mit au point le déroulement très lent d’une bande magnétique, suivi de sa lecture accélérée.
Depuis 1984, la transmission des électrocardiogrammes par téléphone ou par satellite permet des diagnostics d’urgence à distance ou la surveillance à domicile de victimes d’infarctus du myocarde en rééducation. C’est l’une des premières applications de la télémédecine.