Le 11 septembre 2001 restera gravé dans toutes les mémoires… La vague d’attentats qui a frappé les Etats Unis a été sans précédent. Dans les décombres du World Trade Center, après le crash de deux avions suicides, les secouristes étaient à pied d’oeuvre jour et nuit avec l’espoir insensé de retrouver des survivants. Pour les aider dans leur travail au combien difficile, ils ont utilisé trois petits robots expérimentaux pour la recherche de victimes dans les endroits inaccessibles aux personnes.
Ces robots télécommandés ont été développés par des informaticiens de l’université de Floride du Sud. Ils ne sont pas plus grand qu’une boîte de chaussures. Chacun est équipé d’appareils photo et de capteurs spécialisés permettant de détecter la chaleur émanant d’un corps ou les couleurs d’un vêtement à travers la poussière des débris. Les robots peuvent facilement se déplacer à travers le verre brisé et l’acier tordu. Ils peuvent ainsi atteindre des zones trop dangereuses pour les secouristes et leurs chiens. Aucun survivant n’a été retrouvé grace à ces appareillages ultra-modernes, mais ils restent très utiles pour localiser les corps des victimes.
Cette aide artificielle a été apportée par l’équipe du Dr Robin Murphy. Ce dernier fait partie d’un des groupes de recherche chargés de développer des robots sauveteurs. Actuellement seulement une quarantaine de ces robots existent à travers le monde.
Pedro Lima de l’Institut des Systèmes et des Robots à Lisbonne travaille, lui aussi, sur des robots expérimentaux capables d’opérer sur terre, comme dans les airs. Il affirme qu’à l’avenir les robots pourraient être capables de livrer de la nourriture et des médicaments à un blessé, tout en fournissant des images de l’emplacement exact où il se trouve. Seule fausse note, d’après le scientifique, les robots ne pourraient jamais remplacer des sauveteurs humains. « Les gens peuvent donner une main à une victime ou tout simplement toucher la personne au-dessous des débris, ce qui est une aide psychologique très importante pour le blessé », déclare Pedro Lima.
Reste encore bon nombre de problèmes à résoudre. Les chercheurs doivent développer le logiciel capable de rendre le robot apte à voir dans la lumière changeante, à explorer son environnement ainsi qu’à coordonner ses tâches avec une certaine forme d’intelligence.