C’est le chirurgien militaire anglais Claudius Amyan qui effectua avec succès en 1735 la première appendicectomie. Elle eut lieu sans anesthésie et l’opération fut, selon le chirurgien, « aussi douloureuse pour le malade que laborieuse pour lui ». En fait, c’est en opérant une hernie qu’il avait découvert un appendice perforé. Le patient – miraculeusement – guérit.
En 1886, Reginald Fitz, anatomo-pathologiste de Harvard, publia les résultats d’une étude portant sur 500 personnes décédées d’appendicite (on disait à l’époque pérytyphite ; c’est Fitz, d’ailleurs, qui créa le terme d’appendicite), et incrimina formellement l’appendice comme responsable des abcès et péritonites. Il en recommandait l’ablation rapide. Mais, comme il n’était pas chirurgien, ses confrères ne tinrent pas compte de ses travaux ; sauf quelques rares jeunes praticiens dont George Thomas Morton (fils du pionnier de l’anesthésie, William Morton). Le 27 avril 1887, à Philadelphie, il opéra un jeune homme de 26 ans atteint d’une appendicite aiguë dont il sauva ainsi la vie.